« Le niveau élevé de dette des entreprises et des ménages est « le risque le plus fort » pour la reprise, » a estimé Sylvie Goulard, sous-gouverneure de la Banque de France à l’occasion du rapport de l’évaluation des risques du système financier français le 23 juin dernier.
Si la Banque de France pointe du doigt le niveau d’endettement des entreprises françaises (et en particulier des PME), depuis plusieurs années, aujourd’hui, elle tire la sonnette d’alarme. D’autant que la période de confinement est venue frapper de plein fouet une économie déjà fragilisée par cet excès de dette et des trésoreries tendues.
Avant le confinement, les PME disposaient de 2 mois de chiffre d’affaires en réserves de trésorerie, contre 3 mois pour les ETI et quasiment 4 pour les grands groupes. Pour faire face à leurs enjeux de trésorerie, un certain nombre d’entreprises ont donc été contraintes de solliciter un endettement supplémentaire. Une augmentation de l’endettement risquée car elle pourrait dégrader la solvabilité des entreprises et entraîner ainsi des défaillances en cascades.
Pour faire face à leurs enjeux de trésorerie sans pour autant alourdir leur taux d’endettement, les entreprises peuvent s’appuyer sur l’affacturage. Cette solution de financement court terme s’appuyant sur la cession de créances, elle n’apparaît pas comme une dette au bilan de l’entreprise. Cette dernière limite ainsi son niveau d’endettement, tout en renforçant sa trésorerie.
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