Il y a un an, seule 1 PME sur 4 déclarait maîtriser ses risques de façon adéquate*. C’était juste avant la crise sanitaire. L’année 2020 s’est ensuite chargée de nous rappeler que les risques, bien qu’aléatoires, restent bien réels, avec des impacts parfois majeurs pour l’entreprise. Peut-on s’y préparer ? Et comment ? Voici quelques pistes pour améliorer votre gestion des risques en 2021 !

 

Se préparer à l’imprévu pour réagir plus efficacement

On dit souvent qu’« entreprendre, c’est prendre des risques ». Les notions de risque et d’opportunité sont en effet souvent associées. Tout l’enjeu de la création, puis de la gestion d’une entreprise, est donc de bien connaitre ces risques et leurs conséquences, de les mesurer et de les maîtriser au mieux.

Pour protéger votre société, la première chose à faire est de prendre le temps de les identifier un par un. Il existe plusieurs types de risques dont l’origine peut être interne ou externe à l’entreprise :

 

  • Humains : en lien avec le personnel et le management.

Un problème de recrutement, un manque de compétence du dirigeant, le départ soudain, la maladie ou le décès d’un collaborateur-clé, une mésentente entre associés sont des facteurs de défaillance potentiels à ne pas négliger.

  • Stratégiques : en lien avec les décisions prises et les changements de cap opérés, mais aussi avec l’évolution du marché.

Une mauvaise évaluation des débouchés, un manque d’anticipation ou d’adaptation face à un nouveau concurrent ou à une demande qui évolue sont des erreurs pouvant être fatales à l’entreprise.

  • Opérationnels : en lien avec les procédures opérationnelles, administratives ou le matériel de production.

Une organisation défaillante de la production, une mauvaise gestion des fournisseurs ou des clients, un outil de production obsolète, un sinistre impactant les locaux ou les matériels, un piratage du fichier clients … sont autant des menaces à prendre au sérieux.

  • Financiers : en lien avec la gestion comptable et d’autres risques financiers extérieurs.

Par exemple, le défaut de paiement d’un client, la suppression d’un concours bancaire, une sous-capitalisation, une modification d’un taux de change sont des risques à anticiper.

  • Législatifs : en lien avec les lois et règlements.

Une contrainte de mise en conformité d’un produit ou d’un processus, un changement de fiscalité, un manque de connaissance en droit social, fiscal ou international peuvent fragiliser une société.

 

Et les risques sanitaires ?  Ce type risque qui était peu anticipé par les TPE/PME jusqu’à la survenue de la COVID-19 est en réalité à rapprocher des risques financiers, humains, opérationnels et législatifs : problèmes d‘approvisionnement, « jauge » de fréquentation dans votre établissement, limitation de vos heures d’ouverture voire fermeture totale imposée par décret, quarantaines ou arrêts maladie simultanés de plusieurs de vos collaborateurs, nécessité d’équiper les locaux de dispositifs de protection coûteux, ou encore le télétravail imposé … autant de contraintes qui peuvent brutalement mettre en péril votre activité, votre équilibre budgétaire et menacer la pérennité de votre entreprise.

Lors de l’étude OpinionWay-QBE** réalisée en fin d’année 2020, 70% des répondants ont ainsi vu apparaître des risques financiers engendrés par la crise. Le risque humain a été cité en deuxième position des risques liés à la pandémie, avec notamment une augmentation de 23% du risque d’arrêt maladie ou de maladie professionnelle.

 

Comment gérer les risques pour préserver son entreprise dans la durée ?

Une fois l’inventaire réalisé, il est utile de classer les risques selon la probabilité d’occurrence et le niveau d’impact sur votre activité. On peut, à cette étape, élaborer une cartographie des risques en les classant selon un axe horizontal (niveau d’impact) et un axe vertical (fréquence d’occurrence sur risque). Cela permet d’avoir une vision plus claire des risques sur lesquels il faut mobiliser en priorité vos ressources et bâtir des plans d’actions de prévention.

Une fois chaque risque identifié et priorisé, il existe plusieurs moyens de le traiter :

  • l’accepter simplement, car les actions pour l’éviter sont trop coûteuses au regard du préjudice éventuel
  • le transférer, par exemple en prenant une assurance, ou en confiant l’activité à risque à un sous-traitant
  • le diminuer en prenant des mesures préventives pour diminuer la probabilité de survenance ou des mesures correctives pour diminuer son impact
  • l’éliminer, par exemple en changeant complètement un processus.

 

Certains risques que vous allez lister peuvent être aussi basiques qu’une panne de l’un de vos équipements. Si vous prenez le temps de vous projeter sur toutes les conséquences de cette panne, vous comprendrez rapidement l’intérêt de veiller à l’entretien régulier de ce matériel, et de souscrire par exemple un contrat de maintenance.

D’autres risques sont difficiles voire impossibles à anticiper (catastrophe naturelle, crise sanitaire …) et peuvent, s’ils se réalisent, engendrer une situation critique pour votre entreprise. Ils feront l’objet du Plan de Continuité d’Activité (PCA) à élaborer en anticipation d’une crise majeure.

Les entreprises qui avaient déjà intégré dans leur fonctionnement une gestion des risques ont mieux su faire face et limiter les impacts de la pandémie. Ainsi, un plan d’action « incendie » ou « grève des transports » avec des solutions de contournement tel qu’un site de repli ou le déploiement des outils de télétravail leur a permis de réagir plus rapidement.

 

Prévoir de ré-évaluer régulièrement les risques et les actions de prévention

Votre environnement étant en constante évolution, il est bien entendu très important de mettre à jour régulièrement votre cartographie des risques, et d’avoir une pensée systémique dans son analyse. Un dysfonctionnement au départ très localisé peut très rapidement avoir une influence plus générale et déséquilibrer l’ensemble de votre société.

Et si vous manquez de temps ou de ressources pour initier cette démarche, sachez qu’il est possible d’externaliser cette analyse : de plus en plus de professionnels proposent un accompagnement dans l’analyse des risques pour les TPE/PME.

 

Parole d’expert :  Anticiper rime avec longévité !

« Prenez le temps de créer des scénarios pour vous préparer à tous les types de risques. Pensez à demander aussi l’avis de vos collaborateurs et bien sûr aussi celui de vos partenaires financiers, juridiques ou comptables. Ils mettront en évidence des points de vigilance qui seront certainement différents de ceux auxquels vous auriez pensés. En multipliant les points de vue et les approches, vous obtiendrez la cartographie la plus complète de vos risques potentiels.

Renseignez-vous enfin sur toutes les assurances professionnelles existantes. A l’obtention d’un crédit-bail par exemple, des assurances vous sont proposées : il est utile de prendre le temps de les étudier. Votre conseiller financier ou votre assureur connaissent très bien les risques auxquels votre société a le plus de chances d’être exposée.» Clément Troadec, Conseiller  clientèle professionnelle LCL

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Sources :

* Etude OpinionWay pour QBR « Gestion des risques des PME et ETI » – 2019 3e édition

** Etude OpinionWay pour QBE « Gestion des risques des PME et ETI » – 2020 4e édition.